Hello ! J’espère que vous allez tous bien. Aujourd’hui on se retrouve pour parler d’Au Bonheur des Dames de Zola, qui est publié dans la collection classique de Hugo & Cie que je remercie pour l’envoi !
Résumé :
À la fin du XIXe siècle, la lutte s’engage dans Paris entre le petit commerce et les grands magasins. Parmi ces derniers, dans le voisinage des boulevards et de la gare Saint-Lazare, le « Bonheur des Dames » que dirige Octave Mouret, rencontre un succès immense, et tout met en œuvre pour que la cliente succombe à la tentation de l’achat. Mais c’est une catastrophe pour le quartier, les petits commerces meurent, les spéculations immobilières se multiplient. Selon le mot du baron Hartmann, le financier de l’histoire, à l’une de ces dames : « Prenez garde, ma chère, il vous mangera toutes. » Il en est une, cependant, qui ne se laisse pas manger : Denise, petite vendeuse sérieuse et opiniâtre sous ses airs timides, refuse les avances du patron qui voudrait en faire sa maîtresse, et finira par l’épouser.
Mon avis :
J’ai découvert Emile Zola il y a deux ans, avec Thérèse Raquin que j’avais lu juste avant de visiter sa maison (c’était une expérience de lecture pour le moins très immersive haha). Mais si j’ai entendu parler de cet auteur tout au long de mon collège, lycée et surtout cette année à la fac où on a eu des cours d’histoire littéraire du 19ème siècle, je n’avais jamais lu aucun de ses classiques. Alors j’ai profité de la sortie du Bonheur des dames dans la collection classique de Hugo Roman pour m’y mettre enfin. Pour être honnête, j’ai écouté ce livre en partie. C’est quelque chose que j’aime beaucoup faire, surtout avec les classiques car je trouve qu’ils « sonnent » bien et ont souvent un rythme plutôt lent, avec des descriptions qui conviennent parfaitement à ce type de lecture.
J’ai vraiment beaucoup aimé Au Bonheur des Dames, je l’ai lu très rapidement malgré sa taille et c’était une lecture vraiment fluide et agréable. Autant j’avais eu vraiment de mal avec l’écriture de Balzac que j’ai abandonnée au bout d’une page, autant celle de Zola est très agréable à lire, un peu comme celle de Flaubert. En plus du style superbe de Zola, l’histoire qu’il raconte est à la fois prenante et intéressante.
Intéressante sur le plan historique, on assiste à la création de ces Grands Magasins, du prêt à porter qui fait alors directement concurrence aux petits magasins qui ferment alors après avoir sombré dans la misère. Avec le personnage de Denise, on se trouve à la parfaite frontière pour observer ce phénomène, sa famille tient un commerce et fait tout pour éloigner le concurrent le plus possible, mais c’est peine perdue. Mais elle est également employée au Bonheur des Dames et c’est tout un univers qui est déployé dans ce magasin, les étoffes, les produits, le début du capitalisme, les clientes reines, les employés qui leur sont dévoué, les stratégies de ventes mises en place… J’ai trouvé cela d’autant plus intéressant que cela peut faire écho à aujourd’hui où, finalement, ces grands magasins et les magasins de prêt à porter sont, à leur tour, mis à mal avec la concurrence d’internet.
Mais c’est aussi une histoire d’une jeune femme, Denise, qui doit faire et trouver sa place à Paris, dans cette industrie révolutionnée. Bien loin d’une vocation ou d’un rêve, elle souhaite seulement pouvoir subvenir aux besoins de ses petits frères après la mort de leur père. Denise est un personnage que j’ai adoré, elle est très jeune (elle doit avoir 16 ou 17 ans) et pourtant, elle fait preuve d’un courage, d’une maturité et d’une intelligence particulière. Elle ne se laisse jamais abattre, se relève toujours malgré ce qu’elle subit et sait être ferme sur ses convictions. La romance qui est développée – et je ne dirai pas avec qui pour ne pas spoiler – n’est pas forcément un point que j’ai adoré, elle est très longue et j’ai eu du mal à comprendre pourquoi la protagoniste résistait autant.
Après, concernant les petits points, j’ai adoré les descriptions de l’intérieur du magasin et de ses produits, j’avais vraiment l’impression d’avoir plongé dans cet univers coloré et foisonnant. De plus, Zola mentionne des lieux que je connais, notamment près de là où j’habite et j’avoue que c’est assez rare de les trouver dans un roman haha. Pour finir, un classique que je suis ravie d’avoir eu l’occasion de lire et qui m’a vraiment donné envie d’en lire plus de l’auteur. Au bonheur des Dames est à l’image du magasin, foisonnant, coloré, surprenant et addictif.
L’avez-vous lu ? Voulez-vous le lire ? Qu’en avez-vous pensé ? Connaissez-vous l’auteur ?
Bonne lecture,
Léa
Les Livres de Léa 